Andréï Makine-RUSSIE
C’était un pays (la France) livresque par essence, un pays composé de mots, dont les fleuves ruisselaient comme des strophes, dont les femmes pleuraient en alexandrins […] La France se confondait pour nous avec sa littérature. Et la vraie littérature était cette magie dont un mot, une strophe, un verset nous transportaient dans un éternel instant de beauté.
Andréï Makine (1957) est un écrivain d’origine russe et de langue française. Devenu orphelin très jeune, il passe ses premières années à l’orphelinat, avant d’aller vivre avec sa grand-mère qui lui transmettra la langue et la culture françaises. Au cours d’un voyage en France en 1987, il obtient l’asile politique, puis devient professeur de langue et de culture russes à Sciences Po et à l’École normale supérieure. Il obtient la reconnaissance du public et de la critique avec son quatrième roman, » Le testament français « , paru en 1995, pour lequel on lui décerne les prix Goncourt, Médicis et Goncourt des lycéens. L’obtention du Goncourt lui vaut, entre autres, d’obtenir la nationalité française en 1996, ce qui lui avait été préalablement refusé. Toute l’œuvre d’Andreï Makine est écrite en français. Ses romans sont traduits dans plus d’une trentaine de langues. Ils recèlent une subtile intertextualité aux littératures, histoires et cultures russe et française, doublée d’une érudition pleine de compassion pour la nature humaine. En 2011, il révèle qu’il a publié des romans sous les noms de Gabriel Osmonde et Albert Lemonnier. En 2016, il est élu membre de l’Académie française au premier tour, au fauteuil occupé précédemment par Assia Djebar. Andreï Makine vit actuellement à Paris.