Le Choix Goncourt de la Grèce organisé à Thessalonique

Vous pouvez découvrir aujourd’hui la 10ᵉ Chronique du Jeudi de LA FRANCE À THESSALONIQUE, autour d’un événement emblématique que nous organisons actuellement, le Choix Goncourt de la Grèce (lancé à Thessalonique en 2019).

Nous vous remercions, chers lecteurs des chroniques, pour vos retours depuis novembre dernier, et vous informons que nous passons, à partir de ce 10ᵉ numéro, à un rythme bimensuel.

Rendez-vous, donc, le jeudi 4 février.

Sandrine MOUCHET
Consule générale, directrice de l’Institut français de Thessalonique

Le Choix Goncourt de la Grèce organisé à Thessalonique

Tout le monde connaît le Goncourt, le prix littéraire le plus convoité de France, créé par les frères écrivains Jules et Edmond de Goncourt à la fin du XIXᵉ siècle, qui récompense, chaque automne, un roman d’expression française. L’auteur et son éditeur sont alors assurés du succès de l’ouvrage et de ses traductions à l’étranger.

Mais sait-on que le Goncourt est également décliné hors de France, notamment en Grèce ?

Le concept est né en Pologne à l’initiative du directeur de l’Institut français de Cracovie : en 1998, celui-ci propose à l’Académie Goncourt qu’un jury d’étudiants francophones choisisse son lauréat parmi des romans issus des présélections du prix Goncourt. Ces « Choix Goncourt », développés depuis, existent aujourd’hui dans une trentaine de pays.

En Grèce, c’est Pierre Assouline, journaliste et romancier membre de l’Académie Goncourt, qui, lors d’un déplacement à Thessalonique en mars 2019, soumet à l’Institut français l’idée d’organiser un Choix Goncourt. L’équipe, enthousiaste, se saisit aussitôt du projet et lance le premier Choix Goncourt dans le pays la même année, en partenariat avec l’Institut français de Grèce à Athènes et l’Académie Goncourt à Paris.

Le nombre de participants à l’événement a pris de l’ampleur : dès la deuxième édition, ils sont passés d’une quarantaine à une centaine d’étudiants, issus de divers départements¹ d’une dizaine d’universités grecques, à s’être mobilisés pour constituer des jurys, épaulés par leurs professeurs. Ils lisent en français les quatre romans en tête de la liste présélectionnée pour le Prix Goncourt, puis partagent, au cours de l’année, leurs impressions de lecture, ont un échange en visio-conférence avec chacun des écrivains, et se réunissent, en fin d’année scolaire, pour élire, à la majorité, leur ouvrage préféré.

L’exercice est depuis renouvelé chaque année, en lien en général avec le Salon international du livre de Thessalonique.

¹ Pas seulement les départements littéraires ou de français, mais également ceux de médecine, de droit, des sciences de l’ingénieur, d’études internationales et européennes, etc.

 

Source des illustrations : Archives de l’Institut français de Thessalonique

 

Retrouvez les Chroniques du Jeudi sur nos sites :