Evénement pour le 60ème anniversaire de la visite du Président français Charles de Gaulle à Thessalonique et au « Lycée ».

Dans une salle comble, l’ambassadeur de France, M. Patrick Maisonnave, et la consule générale de Thessalonique, Mme Sandrine Mouchet, ont accueilli plusieurs dizaines de Thessaloniciens, dont beaucoup se souvenaient de ce jour historique où le président français et le premier ministre grec, Constantin Karamanlis, ont traversé les rues de Thessalonique dans une voiture décapotable au milieu d’une foule hurlante : « Vive De Gaulle, vive la France ».

La Consule générale a souhaité la bienvenue à tous ceux qui ont assisté à l’événement, notant que cette visite historique constituait une étape importante dans les relations entre les deux pays.

L’ambassadeur P. Maisonnave a ensuite présenté le contexte historique et politique dans lequel la visite a eu lieu, soulignant qu’au début des années 1960, le prestige international du Général de Gaulle était immense. « Il est l’homme du 18 juin 1940, de l’appel à la résistance contre l’occupant nazi, le chef de la France libre. Il incarne, comme l’écrira André Malraux plus tard, le « non », et si j’ose dire le oxi « du premier jour » et il a ajouté que « pour saisir la portée de la visite du Général en Grèce, il faut donc se souvenir du contexte. Le mur de Berlin a été érigé 2 ans plus tôt, et avec la crise des missiles à Cuba, en octobre 1962, le monde a failli basculer dans la catastrophe nucléaire. En ce moment précis de l’histoire de la Grèce, quand le souvenir de la guerre civile est encore dans toutes les mémoires, quelques jours avant l’assassinat de Lambrakis le 22 mai, la Grèce attend du Général de Gaulle une parole d’amitié et de solidarité, mais d’abord et avant tout une parole qui rassure.

L’Ambassadeur français a continué : « Le Général a été marqué par son voyage en Grèce, et tout particulièrement dans le nord du pays, dont il évoque à plusieurs reprises le caractère stratégique, tant en matière d’économie que de défense. Il me semble surtout qu’il a posé les bases d’une politique française en Grèce qui perdure jusqu’à nos jours ». Il a conclu son discours en citant une phrase du Général de Gaulle devant les députés de la Vouli : « En pratiquant entre elles l’amitié, la Grèce et la France sont, autant que jamais, fidèles à leur histoire. Elles n’en contribuent que mieux au développement de l’Europe et à la défense du monde libre, grâce à quoi la voie est ouverte à la foi et à l’espérance.

Photos : Panos Konios

Vidéo avec témoignages

Après le discours de M. Maisonnave, une vidéo a été projetée, réalisée par le Consulat général et de l’Institut français, avec les témoignages de trois étudiants de Thessalonique qui ont vécu cette journée. Il s’agit de M. Stavros Kamaroudis professeur de grec, département pédagogique de l’enseignement primaire, Université de Macédoine Occidentale, Theofano Papazisi, professeure émérite à la faculté de droit de l’Université Aristote de Thessalonique, avocate des droits des étudiants et David Saltiel, président de la communauté israélite de Thessalonique. Tous trois racontent leurs souvenirs de cette journée avec les images d’archives fournies par les archives de l’ERT SA ainsi que des photographies des archives du Consulat général et de l’Institut français.