« Les racines du ciel » à l’Institut français de Thessalonique
Soirée en hommage à Romain Gary le mercredi 13 décembre à 19:00
A l’occasion de la traduction en grec du roman Les racines du ciel avec la contribution du Centre National du Livre, l’Institut français de Thessalonique, en collaboration avec OKTANA Publications, organise un événement autour de l’œuvre de Romain Gary ce mercredi 13 décembre 2023 à 19h00 dans la salle Allatini-Dassault. Le roman lauréat du prix Goncourt sera présenté par Petros Martinidis, auteur et professeur émérite de l’Université Aristote de Thessalonique, et Stratos Abatzis, juriste et politologue. La discussion sera animée par la traductrice, Eugenia Grammatikopoulou, professeure assistante à l’université Aristote de Thessalonique. Des extraits du livre seront lus par l’actrice Elina Rizou.
L’auteur
Romain Gary est né en 1914 à Vilnius de parents juifs et s’est installé à Nice à l’adolescence. Il fait une entrée remarquée dans la littérature en 1945 avec le roman Service européen, qu’il écrit alors qu’il sert dans les Forces aériennes françaises libres sur les fronts africains et britanniques. Sa carrière diplomatique (Sofia, Bonn, New York, Los Angeles, La Paz) et sa carrière d’écrivain, après la fin de la guerre, connaissent une trajectoire ascendante. En 1956, son roman Les racines du ciel, centré sur l’extinction impitoyable des éléphants en Afrique, vaut à Gary son (premier) prix Goncourt. En 1959, il rencontre Jean Seberg, quitte le département d’État, voyage beaucoup, réalise des films et sort en 1960 La promesse de l’aube, qui devient un best-seller. Au tournant des années 1970 – fin de son mariage, pertes douloureuses de De Gaulle et Malraux, âge avancé – célèbre mais de plus en plus seul, il écrit à un rythme et dans des termes frénétiques : il commence à signer des romans sous le pseudonyme d’Émile Ajar, sous lequel il obtiendra irrégulièrement un second prix Goncourt, très critiqué, en 1975 pour La vie devant soi. En 1980, Gary s’est suicidé à son domicile parisien le 2 décembre 1980, laissant un héritage littéraire inestimable pour le XXe siècle, composé de plus de 40 titres.
« Les racines du ciel »
« Morel, ancien résistant, déplacé dans les camps nazis, poursuit sa lutte contre la barbarie en défendant les éléphants impitoyablement exterminés par les colonialistes, les indigènes et les séparatistes. Au cours d’une spectaculaire traversée de l’Afrique noire à l’aube de la décolonisation, le desperado solitaire Morel croise tous les spécimens de la comédie humaine : aventuriers, parasites, opportunistes, déserteurs, bureaucrates mais aussi magiciens, prêtres, naturalistes, idéalistes et ermites, mais également une jeune berlinoise. C’est près d’un siècle après la sortie du livre « Moby Dick » que Romain Gary choisit le sujet de ces géants menacés et écrit un grand roman qui lui vaudra son premier prix Goncourt en 1956.